Fauché par une voiture (NDE)
/J’ai été fauché par une voiture à 50 km/h. Je n’ai ressentis aucun choc, mais comme une électrocution, puis le noir. Deux secondes plus tard, j’étais propulsé au centre d’une sorte de tunnel pendant quelques secondes, puis tout à coup je stoppai net, j’étais à quelques centaines de mètres du choc, de l’accident, au dessus de la Seine, je flottais. La sensation était très étrange, comme si j’avais du mal à respirer, mais je cherchais mon souffle alors que, étonné, je n’en avais plus besoin. Je mis un moment à me stabiliser, je sentais une énergie très étrange comme si l’air vibrait et était plus dense. Etrangement, je savais que cette énergie c’était la vie, c’était comme s’il y avait des courants de chaleur, d’air trouble qui circulaient dans tout les sens. Plus de pesanteur, ni chaud, ni froid un certain bien être m’envahit.
- Qu’est ce que je fais là ! J’allais au boulot, mais qu’est ce que je fais là ?
Puis je retraçais les événements : je sortais du café, j’attendais au passage clouté, un phare de voiture à environ 40cm de moi, puis le noir, comme un mélange de panique, de tristesse, de peur intense, mais il m’a tué ! Oh mon dieu je suis mort ! J’ai pensé tout de suite essayer de retrouver mon corps, je tentais alors de voir où j’étais et je reconnus les quais de la Seine, mais tout le monde était comme au ralenti, les voitures, les passants circulaient très lentement et se figeaient par moment et tous ces passants et ces voitures étaient entourés comme d’un halo ou une lumière irradiante de couleur dorée jaune orange clair, je n’en croyais pas mes yeux, mais je n’avais plus d’yeux. Il y avait une sorte de sifflement ambiant, très régulier, plutôt comme un vrombissement permanent assez aiguë, que je n’avais pas remarqué avant. La peur et la panique s’accroissaient de plus en plus, puis voulant voir de plus près, et surtout pour redescendre, je me penche en avant, enfin, je ne sais pas vraiment ce que j’étais, mais d’une certaine façon j’avais un centre de gravité. Me penchant en avant, je fus à nouveau propulsé dans le tunnel. Surpris par ce nouveau choc, je me suis redressé et tout à coup je me suis arrêté net, à disons 100m d’où j’étais, mais en fait je n’étais pas descendu du tout, je m’étais déplacé horizontalement, je n’arrivais pas à redescendre. Je remis le problème de la redescente à plus tard. “Stupéfiant me dit-je”, rassemblant tout le courage qui me restait, en me disant que je ne risquais rien, parce que tout n’était sûrement qu’un rêve, je tentais à nouveau, me penchant en avant, puis à nouveau cette accélération fulgurante. Je distinguais que l’effet tunnel était en fait dû à mon propre déplacement super rapide. Je tentais quatre autres fois jusqu’à ce que je maîtrise à chaque fois cette accélération. Cet état me plaisait de plus en plus, d’autant que toutes les contraintes du corps n’existaient plus. Mais je découvrirai plus tard que les contraintes physiques de l’espace et du temps non plus. Je n’en croyais pas mes "yeux", toute ma vie avais été tellement rattachée à ces contrainte et mon manque total de foi en l’existence de l’âme et encore moins en un Être Supérieur... J’allais me prendre une grosse claque... !
L’euphorie de cette trouvaille passée, je me redisais sans cesse “M... je suis vraiment mort, m... je suis vraiment mort, m... je suis vraiment mort”, tout en regardant autour de moi et essayant de capter un signe qui trahirait un simple rêve. Je me rassurais en me disant que si tout ça n’était qu’un rêve il n’y avait sûrement pas eu d’accident non plus et que je me réveillerai sûrement dans mon lit. Puis en moi, au bout d’un moment, après avoir fait quelques mouvements rapides et quelques jeux de calcul mental et de visualisation de souvenirs anciens, je compris que c’était bien une cata… et que je ne rêvais pas… Je tentais de me voir, j’étais transparent et comme trouble, je distinguais des couleurs très pastels, jaune et bleu et vert très clair comme si c’était des organes internes flous et inconnus en moi. Je me suis dit “C’est pas mal, c’est joli”.
Avec tristesse et peur, je me suis dit “M... je suis vraiment mort, bon ben c’est fini”. N’en revenant pas que je continuais à être moi-même, mais encore plus étonné que nous ne soyons pas que biologie, alors que j’étais persuadé que l’énergie que nous produisions provenait de notre existence même dans cet univers et que malheureusement cette énergie disparaissait après la mort, ou demeurait en résidus. Je commençais à penser à ma famille, à tous, "un par un", je repensais à tout ce qui faisait leurs caractères et je ressentais ce sentiment de proximité, qui était bien plus intense qu’avant, mais je sentais que malgré moi je m’éloignais, puis maman, elle va penser « Quel malheur, il part au boulot le matin, et à 14h il meurt », la douleur qu’elle allait ressentir me plongeait dans une peine et un désespoir que je ne connaissait pas, un tel sentiment d’impuissance. Je voulu aller la prévenir que je n’éprouvais aucune souffrance et que je me sentais en fin de compte méga bien, même si j’étais terrifié. Mais dans mon ignorance des possibilités qui s’offraient en cet état, la distance me paraissait énorme à parcourir (pourtant, c’était juste 40 km vers le sud), d’autant qu’avec cette accélération je ne contrôlais rien, je subissais juste, comme si j’étais aspiré. En plus, je ne comprenais pas pourquoi quand j’accélérais je voyais ce tunnel sombre devant moi qui me bouchait tout l’extérieur. Quand on accélère, devant c’est clair et on a l’impression d’un défilement plus rapide que quand on regarde sur le côté.
Puis, je me disais avec une certaine couardise, que je n’étais pas le premier mort et qu’elle comprendrait, que c’était la vie, mais surtout avec l’égoïsme qui me caractérisait, j’avais un autre projet… Maintenant que je pouvais accélérer, je voulais savoir à quel vitesse je pouvais aller et vers le haut, cela me semblait plus facile que vers toute ces lueurs d’en bas, et j’avais trop envie de voir la terre depuis l’espace. Je me disais que je n’aurais plus besoin de manger ni dormir, plus de froid de chaud et avec l’accélération j’imaginais pouvoir voyager dans la galaxie, sans limite de temps ni de distance. Ma décision était prise, tel le Surfeur d'argent, je pars, pensais-je profondément en moi, adieu maman, adieu humanité qui m’avait tant déçu et adieu à moi qui n’ai souvent pas eu le courage de m’opposer à ces inégalités chroniques entre les humains face à la douleur et la souffrance.
J’en est honte aujourd’hui, mais avec un certain dégoût, je me tourne vers le haut, le ciel de juillet était superbe, et je me penche en avant et l’accélération commence, c’était automatique, mais cette fois j’essaie de la contrôler et j’arrive à accélérer plus progressivement et non plus comme si je passai de 0 à 100 km en 1/2 seconde. C’était incroyable, tout en accélérant de plus en plus vers le haut, j’arrêtais pas de me dire, "Mais je rêve", "Mais je rêve", "Mais je rêve". Je me voyais déjà parcourir le cosmos, quand une force infiniment puissante et ferme m’attrape par en dessous, mais sans me faire de mal, et me tire avec force vers le bas je me retrouve "face à face" avec un visage très diffus, je voyais juste le visage. Il me dit avec un humour et une gentillesse inouïe, alors que je me sentais si triste et résigné, ce qui me fit ressentir une hilarité, une joie sans nom "Salut ! Qu’est-ce que tu trimbales derrière ?". Se référant à une petite excroissance que j’avais derrière, à l’endroit où serait un sac que l’on porterait sur les épaules. N’ayant pas senti cette excroissance avant, en me tournant, je sentis que j'y avais accès, c'était comme des sauvegardes de souvenirs sur toute ma vie, comme des icônes, il suffisait d'en regarder un, pour visionner le souvenir sous forme de petits films, mais en le touchant je pouvais entrer dedans aussi, et je ressentais l'émotion du souvenir. Je me dis « V' la autre chose », cachant ma surprise, je ne sais pourquoi. Je ressentais un sentiment d’absurde, d’hallucination, ça ne peut pas être possible que je sois en plein ciel en train de parler avec un visage. Mais la curiosité l’emportant, je lui dis "Quelques souvenirs". "Mais tu n'en as plus besoin !" A ce moment là, je lui ai demandé pourquoi, mais je ne me rappelle pas de sa réponse, c’était comme s’il avait utilisé un mot inconnu, imprononçable, que je traduis très mal par "enveloppe lourde" c’était un terme presque péjoratif, mais qui avait beaucoup plus de sens que "corps". Je ne comprenais pas tout.
- " Parce que tu as laissé ton enveloppe lourde, ils ne te servent plus à rien".
- "Mais, ces souvenirs, c'est juste ce que je veux garder !".
- "Pourquoi ?" dit-il d’un air inquiet.
- "Pour me rappeler d'ou je viens. Je veux explorer l'univers !"
Soudain à mon grand étonnement il s’approcha, avec une tendresse infini, l’émotion qu’il me provoqua malgré moi était intense, comme un mélange d’émotion, de la joie, de l’amour, et beaucoup de compréhension. Je le sentais, comme si on était joue contre joue, il dégageait beaucoup de chaleur, puis il regarda tout mon sac, tout ce que j’avais emporté comme souvenirs, ou plutôt nous avons regardé ensemble, j’éprouvais une certaine gène, mais il me rassurait en permanence je sentais qu’il n’attachait aucune véritable importance à ce qu’il voyait, juste il regardait ce qu’il y avait et il ne portait aucun jugement sur quoi que ce soit. Je n'ai toujours pas compris pourquoi il ne fallait rien emporter, mais sinon je suppose que je ne pourrais plus en témoigner aujourd'hui. Mais plus je parlais avec ce "visage", plus mes souvenirs me semblaient puérils et sans réel intérêt. Je n'avais aucune idée de la grandeur.
- "Comment fait-on pour voyager dans d’autres mondes ?".
- "Il suffit de le vouloir vraiment, c'est très facile".
- "Il y a d'autres planètes habitées ?".
- " Oui beaucoup".
Je sentais en lui une connaissance dépassant de loin tout ce que je pouvais concevoir et je sentais qu'il était près à tout me livrer. Soudain, comme dans une sorte de clarté inouïe dans mes pensés, il me semblait que je « COMPRENAIS », mais je ne savais pas quoi. Il suffisait de demander, mais sans poser les bonnes questions, pas de réponses justes. J'avais comme le sentiment d’avoir toutes les réponses à disposition, mais que des réponses partielles. Rien de tangible ne m'est resté aujourd'hui, juste quelques impressions diffuses. Il me désignait certaines étoiles d’une galaxie et des images de l'espace. Mais il ne voulait pas me dire comment on y allait, enfin pas explicitement. Puis je lui ai dit que je comptais partir, car j’avais un long voyage qui m’attendait, et que j’étais très heureux de l’avoir rencontré. Par respect envers sa gentillesse, je ne voulais pas lui demander qui il était, même si j’en avais très envie. Je n’arrivais pas à me dire qu’il existait vraiment, même en le voyant et en lui parlant, ça ne pouvait pas être vrai, toutes ces histoires de religions. Mais j'ai senti qu’il avait "capté" ce que j’allais dire avant que je le dise. Puis soudain une lumière en forme de trou blanc c'est ouvert derrière moi, au dessus, je n'ai pu le voir qu’une fraction de seconde, et je me suis retrouvé propulsé violemment à l’intérieur.
Après un certain temps, où j’ai eu l’impression d’avoir perdu le cours des choses, comme un blanc ; je relevai "la tête" me retrouvant instantanément prosterné au sol, comme si on me maintenait dans cette position de prosterné au sol avec force, en m’écrasant la tête impossible de me redresser malgré plusieurs essais (j’ai toujours été un peu rebelle). J’étais étonné de ne pas avoir mal étant donné la force exercée mais quand j’ai pensé à l’absence de douleur, j’ai commencé à sentir une douleur à l’endroit ou ma tête appuyait au sol. On aurait dit une très forte force de gravité ou un poids intangible énorme qui m'écrasait au sol, puis juste au moment où ça devenait insupportable, soudain cette pression s'arrêta net.
Après un ouf ! de soulagement, je me sentais complètement halluciné ; je revenais de déjeuner, je n'avais rien demandé, en plus je sentais ma raison me quitter et je commençais à flipper franchement, je voulais que tout ce « délire » s'arrête. Je me sentais au bord des larmes, mais impossible de pleurer. J'ai regardé, cette fois, discrètement, tout autour était d'une clarté très lumineuse. Il faisait très doux, il y avait comme de grands volumes blancs de différentes tailles dont je distinguais vaguement les arêtes mais je ne voyais pas grand chose car j'étais au ras du sol et dans cet état de crise, je sentais que je pouvais perdre pied à tout moment. Je vis juste devant moi un ÊTRE très grand, tout en lumière, d’une blancheur éclatante, avec des rayons de lumière beaucoup plus longs qui jaillissaient de lui, de toutes parts. La douceur de cet endroit est intense, tout à coup j'ai été submergé par une sensation que je ne peux décrire que comme de l’amour, le plus fort et le plus pur, une sensation qui ressemble ici bas à ce que l’on ressent quand on est très amoureux. Cette sorte de vibration, qui nous fait palpiter de tout notre être, quand on se voit enfin, ou quand on sait qu'on va voir son « âme soeur », je souhaite que tout le monde ressente cette amour au moins une fois dans sa vie. En tout cas cette sensation-émotion était multipliée par 100, c’était un orgasme émotionnel indescriptible, là, j'ai vraiment cru mourir, mais de plaisir. C'était à la limite du supportable, ça m’a totalement submergé, pourtant j’ai senti qu'il s'agissait d'une infime partie de ce dont il était capable, et qu'il faisait très attention, mais pour moi ça dépassait tout ce que je pouvais concevoir.
Je compris que c’était ce que "lui" ressentait que je sentais et non pas une émotion à moi, et cet amour si intense était celui qu’il portait à toute l’humanité et non pas juste à moi. Qu’un être aussi puissant puisse nous aimer, à ce point, nous, des êtres aussi primitifs, me sidérait, surtout un athée comme moi qui ne croyait que ce qu'il voyait, et qui croyait que les religions étaient juste le témoignage ancestral d'une quête de l'homme pour expliquer son incompréhensible existence. Il m'expliqua sans mot, mais avec la voix, c'était très bizarre et sa voix était d'une douceur immense, mais étrangement, une force incommensurable s'en dégageait. Je sentais une puissance en lui hors limites mais surtout sa volonté. Je sentais qu'elle était vraiment très puissante en moi, le poids de chaque mot était comme implacable. Il dégageait une puissance inouïe. Il dit que ce n'était pas grave du tout, que c’est nos intentions qui comptent le plus à leurs yeux. C'est la question qu'ils posent systématiquement. "Quelle était ton intention ?" Croyez moi sur parole, quelle que soit votre religion, ils voient tout. Mais surtout ils sont beaucoup plus indulgents que certaines Sociétés et Obédiences pourtant bien terrestres quant à la faiblesse de notre état charnel d'ici-bas. Une chose que j’ai ressentie fortement aussi c’est qu’ils n’apprécient pas du tout le suicide. Leur sens de l'empathie est infini.
Ensuite, tout à coup je n’étais plus cette vapeur luminescente mais moi, dans mon corps mais 10 ans plus tôt, et à coté de moi un homme en tunique blanche, d’1m70 environ, yeux noirs, mulâtre. Je sentais qu’il n’était pas à l’aise, il passa maladroitement devant moi, je le suivi, je savais ou il allait, je connaissais bien l’endroit. Je me demandais comment il pouvait avoir une apparence si humble et pourquoi il avait l’air si gauche, et j'ai senti à nouveau qu’il avait capté mes pensées. J'avais comme une sensation d’être démasqué dans mes pensées. Sans se retourner, moi continuant à le suivre, j'ai vu qu’il y avait soudain des petits éclats de lumière blanche rayonnante sur sa nuque et ses épaules, il était la puissance, c’était magnifique. Je me serais cru dans un film hollywoodien. On était à un endroit où, quand j’étais plus jeune, j’avais eu peur alors que je rentrais seul en traversant un grand parc la nuit, et il dit: "Qu’est ce qu’on fait là ?"… Il me demandait ça à moi, alors que je n'avais rien fait, mais je compris qu'en fait ce qu'il voulait dire c'était pourquoi cet endroit était si présent en moi. Je ne le savais pas moi même. Là, dans le noir, il y avait quelque chose, j’ai eu peur et je ressentais la même peur qu'autrefois, mais c'est plutôt que "je me sentais avoir eu peur alors", car, aujourd’hui et depuis longtemps, je n’ai plus peur du noir. Et cet ami partit voir dans le noir, et revint tout fringant, levant les pieds dans les hautes herbes, ce qui n’était pas commode avec sa tunique, j'ai retenu difficilement mon envie de rire. "Il n’y a rien là-bas !". Dit-il d'un air déçu. Je me sentis tellement bête sur le coup, n'osant pas lui dire que je le savais, mais il était si gentil. Il m’embarqua dans une visite complète de ma vie à une vitesse telle que j’avais à peine le temps de voir et de ressentir les passages les plus marquants. C’était incroyable, c’est comme s'il était connecté en réseau avec moi et qu’on partageait le même écran. Toujours avec une vitesse étonnante, rien à voir avec un rêve où la vitesse des images est tellement lente en comparaison, c’est comme passer de 20Mhz à 20Ghz (pour les connaisseurs d’ordinateur). Je n’arrivais pas à suivre la vitesse des déplacements. Après m’être fait ballotter dans tout les sens, tout s’arrêta net. J'ai relevé la tête, j'ai vu que j’étais au centre, sur une sorte de plateau plat, ovale, avec des bords arrondis blancs. Je me sentais beaucoup mieux qu’en arrivant, plus rassuré surtout. Mais en moi je me disais encore. "C’est fou ! comment c’est possible ?" J'ai levé la tête, "Il" était toujours là, rayonnant, magnifique, comme pour dire, non, tu ne rêve pas. Tout était si blanc, je sentais qu’il y avait beaucoup d’autres choses autour, des présences très joyeuses, rieuses, gentiment moqueuses et qui bougeaient au-delà de ce plateau ou j’étais. Je ressentis que mon coeur avait envie de les toucher, c’est comme si une petite voix me disait que je connaissais tout ça, mais on ne me permettait pas de le voir. Bizarrement on dirait que l’humour et la moquerie étaient importants pour eux.
Je suis à nouveau devant cet Être lumineux que j’appelle aujourd’hui mon Seigneur, car mon Seigneur, Il est. A ce moment là, j'ai senti qu’il se détachait de moi comme s’il parlait à quelqu’un d’autre, mais il restait immobile devant moi. Il était comme un soleil de rayonnement égal et de même couleur, je pouvais très difficilement distinguer une très vague forme "humanoïde" mais dès que j’ai essayé de voir plus, pour distinguer ses formes derrière ce rayonnement, il m’apparu si plein d’amour que j’était obligé de renoncer tellement cet amour m'a ébloui, pas les yeux, mais l’esprit. Une telle connaissance, une telle vitesse dans ses pensées, j’étais largué, c’est comme si il fallait avoir un amour égal pour pouvoir supporter le sien et voir plus loin. J’étais loin d’être à la hauteur, c’est comme si j’étais obligé de m’incliner et de renoncer à mon envie de comprendre tellement son amour me désarmais et me plongeais dans un état incontrôlable d’émerveillement. Je n’avais pas d’autre choix que de le regarder et ne pas chercher plus loin. Tout était si blanc nous sommes restés face à face 2 ou 3 minutes, je ne sentais plus rien de lui, ça m'a paru long car je savais pas ce qu’il attendais de moi et à ce moment là j'ai senti du froid m'envahir comme si je ne baignais plus dans sa lumière bienfaitrice, un horrible sentiment de solitude aussi, et je compris alors que je retrouvais mon état "normal" et qu'aussi loin que je pouvais me souvenir j'avais toujours eu froid et j'avais toujours été seul sans le savoir. Mais, comme il ne me "tenait" plus, je retrouvais peu à peu mon esprit, me rappelant tout, l’accident, les accélérations, ma première rencontre avec lui, commnt il m'a attrapé quand je voulais partir voir l’espace ; et comme apparemment sa conversation ou ce qu’il faisait semblait se prolonger, j’étais maintenant « bien réveillé ». Me sentant tout seul, à ce moment là, j’essayais de dire quelque chose, mais je ne savais pas comment parler, en tout cas j’avais l’impression qu’aucun son ne sortait, alors que je parlais si facilement quelques minutes avant. Puis j’ai repensé à l’accélération, en fait, il suffisait juste de le vouloir et au prix d'un effort intense pour sortir un son, la seule chose que je trouve à dire c’est : "Qui est tu ? Comment fais-tu ça ?". Tout à coup, sans aucun mouvement, je ressentis à nouveau sa chaleur le bien être qu’il me dispensait était grand, j’en étais déjà accro, j'étais bien à nouveau. Je ne voulais plus qu’il me lâche mais j'ai ressenti alors une contrariété assez forte en lui, mais, incapable de lire en lui, je ne saurai jamais pourquoi. J’ai eu l’impression que ce n’était pas les questions que j’avais posées, mais autre chose, j’étais tellement impressionné par toutes ces merveilles et quel était mon rôle dans tout ça ? Mais en tout cas la manière dont j'avais parlé dans ce monde de douceur ; cela a du s’entendre comme un cri tonitruant car j’ai vraiment forcé pour sortir ces quelques mots mais j’ai compris maintenant que leur mode de communication est autre mais je n'arrive pas à comprendre comment Ils faisaient. Sans rien dire, d’un geste, de ce qu’on aurait dit sa main lumineuse, j’étais à nouveau dans un tunnel d’accélération et 1 seconde après je rentrais dans mon corps avec la même violence que j'en étais sorti. J'ai repris connaissance instantanément, j’étais allongé au milieu de la rue, incapable de bouger, j’ai pensé avec une lenteur dans mes pensées qui m’a déconcerté "Tiens l’accident est réel" et "M... je suis revenu !" puis "T’a rêvé" puis "J’ai mal". La voiture était sur le trottoir encastré sur un poteau. La chose la plus étonnante c’est que le chauffeur serait tout de suite sorti de sa voiture pour voir si j’étais encore vivant mais quand j’ai ouvert les yeux il n’était pas encore sorti de la voiture, en fait, cette aventure, ce rêve, je ne sais toujours pas, avait duré moins de 5 secondes c’est le temps que le chauffeur avait mis pour sortir de sa voiture.
Trois mois de convalescence plus tard, ma vie intérieure est radicalement changée et ma foi en l'humanité aussi, mais depuis j'ai toujours un peu froid et je me sens souvent un peu seul, même en groupe car je n'ai jamais raconté cette histoire à personne. Je n’avais jamais entendu parler de ces expériences ou peut être une fois, dans le "Cosby Show", dans un épisode il y avait Bill Cosby assis sur son sofa qui disait être dans un tunnel et la petite lui disait de ne pas aller vers la lumière (rire) ça me semblait débile. Je pensais que j’étais le seul à avoir fait ce que je considérais comme un délire ou un rêve hyper ultra réaliste ou une expérience très privilégiée, c’est pour ça, je pense, que j’ai gardé ça pour moi. Quand j’ai entamé mes recherches sur le net j’ai explosé en sanglots comme un bébé en comprenant qu’il y avait plein de témoignages identiques. Mais je pense qu’il faut quand même une bonne résistance psychologique pour vivre avec ce "petit cadeau" dans cette société. Mais pas de pouvoir psychique ni médiumnique juste quelques ombres, j'ai rendez-vous chez l'ophtalmo. Peut-être un message d’espoir sur la nécessité de prier fort, si nous avons besoin d'aide, quand je repense à mon Seigneur je ressens comme une douce chaleur envahir mon corps de l'intérieur, ce que je n'avais jamais ressenti avant. Nous aimer les uns les autres, c'est sûr, même si c’est impossible que nous nous aimions autant que Eux nous aiment.
Pat (octobre 2010)